mercredi 11 mars:

travail tranquille dans la carrière. je demande à shadé de faire la jambette: elle la fait très bien maintenant et des 2 antérieurs. il suffit que je claque des doigts prêt de son coude et elle lève la jambe.
du coup j'essaie de lui faire faire en marchant,pour aller dans l'idée du pas espagnol.
et bien elle y arrive. je marche à coté d'elle  , je lui dit "jambette" en claquant des doigts et elle avant en levant la jambe on dirant qu'elle est bancale en marchant ainsi!
maintenant, faut que je trouve comment lui faire lever les 2 antérieurs, l'un après l'autre sans avoir à changer de coté à chaque fois. 

mardi 10 mars:

ce jour là j'avais envie de changer un peu de décors: je souhaite emmener shadé en exterieur.
j'appelle ma copine et sa fille, pour les photos et surtout ne pas être seule...on sait jamais!

nous préparons shadé et nous lui mettons les équiboots aux 4 pieds : nous n'avons pas encore bien le coup et surtout que la belle n'arrête pas de bouger!
nous voilà prête!

le début du chemin , shadé le connait car c'est là que je la fait brouter. mais dès qu'on passe le croisement! attention la pépette! sur le qui-vive!

elle regarde droit devant elle et marche franchement dans le pas! j'ai du mal a suivre (surtout que je suis en convalescence  et je ne peux marcher fort) .
sur un terrain large et plat mais caillouteux, je décide de la tourner en cercle: elle est super à l'aise avec ses sandales aux pieds! 

c'est reparti! mais la ligne droite n'est pas évidente, on se retrouve dans le champ de piments à plusieurs reprises .
j'essaie alors de lui faire faire des déplacements latéraux d'un coté à l'autre du chemin, mais shadé est plus interessée par ce qu'il y a autour donc elle a toujours le pli à gauche.

nous arrivons à l'entrée d'un champ: et là! mon dieu! un canapé géant qui s'apprête à bondir sur Shadé en un clic-clac! la terreur!
je me retrouve en face à face avec shadé, j'essaie de la remettre en avant, elle recule, maillage avec les LR! 
puis en la sollicitant de la voix et en la laissant regarder cette chose affreuse, j'arrive à lui faire passer l'endroit! ouf! mais on marche encore au pas de charge!
j'en peux plus , suis fatiguée...
au bout d'une demi heure on reprend le chemin du retour au club. là, la belle marche plus tranquillement , normal: elle connait bien cette partie!
puis 2 ronds dans la carrière en bout de longues rênes et quelques déplacements de coté. la séance est terminée!

pour conclure: c'était quand même une chouette balade: shadé n'est pas du tout la même en balade qu'en carrière où elle  est fait la fénéante.
les équiboots c'est génial pour les cailloux.
je recommencerais cette sortie aux LR .. mais quand je pourrais mieux marcher! car c'est du sport!!!

• Préambule : les pieds sont les fondations de toute l’architecture du cheval.
‘pas de pieds pas de cheval’
Après souvent plusieurs années de ferrure, cette technique de parage a pour objectif de permettre au cheval de retrouver son pied naturel et une locomotionaux 3 allures sur tous terrains utilisés selon les usages de l’équitation.

• Les 4 differences visibles du ‘pied nu’ par rapport à un pied ferré

1. talons naturellement bas mais droits
2. large fourchette souple et dense au contact avec le sol
3. boite cornée bien ouverte sur l’arrière & épaississement de ses téguments
4. densification & concavité de la sole

Ce parage est donc très différent de celui de la maréchalerie qui a pour objectif de planifier la corne pour recevoir le fer.

• 4 conséquences possibles sont constatables à court terme du fait de la modification des aplombs et de la libération des boites cornées des fers.

1. Sensibilité sur sols durs si les soles sont fines = gêne
2. Chaleur temporaire des tendons et/ou de ligaments = boiterie
3. Courbatures liées aux muscles concernés = raideur
4. la manifestation de maux sous jacents mais ignorés
Ces manifestations seront variables en type comme en intensité d’un cheval à l’autre en fonction de
• la psychologie : douillet ou non
• la situation au déferrage:
• seimes,bleimes, inflammations, talons hauts, pieds contractés, défauts d’aplombs, fourchettes abîmées, soles plates, fines & crayeuses, inflammations des lignes blanches….
• le type de ferrure : classique ou prothèses de type : fer à l’envers, fer à oeuf ( egg bar ) avec ou sans plaque & silicone isolants de toute sensation.

C’est pourquoi une période déferrée peut être recommandée au préalable à tout parage.
Elle permet - sans être suffisante - au cheval de se réapproprier ses pieds et ses sensations.
Il faut néanmoins savoir que si l’avalure est fine et sèche ou au contraire molle, elle cassera dans les jours - voire dans la nuit - qui suivent le déferrage, le cheval se retrouvera naturellement talons bas.

Cette période d’adaptation inconfortable s’appelle :
la TRANSITION pour certains c’est une CONVALESCENCE
Plusieurs phases de durée variables se succèderont et c’est la première qui est la plus ‘ rude ‘ et la plus impressionnante elle dure de 8 h à 8 jours et plus surtout si le cheval a des soucis ferrés ( talons hauts, pieds encastelés, fers très serrés, locomotion ), une seconde période aux évènements aléatoires dure de 15 jours à 3 mois et ce n’est qu’en fin de troisième phase que la transition est terminée c’est à dire après 6 à 9 mois voire 12 mois. Alors, les pieds se seront totalement renouvelés !

L’acceptation psychologique par la (ou le) propriétaire de cette période difficile pour son cheval est un facteur de réussite et tout dépendra de son environnement, de sa préparation psychologique et de son niveau d’information.

Pour le cheval c’est simple : un bon paddock et la liberté de déplacement valent mieux qu’un super boxe paillé ! Plus le cheval sera actif et mobilisé plus son métabolisme réagira rapidement pour retrouver du confort. Quelques soins de base à la portée de tous l’aideront : emplâtre d’argile sur les membres, compresses de synthol sur les boulets, arnica, douchage doux des membres.
Réduction de l’alimentation énergétique en favorisant le foin.

Pour la ( le ) propriétaire : ce sera plus difficile car les ‘conseilleurs’ seront nombreux :
ceux qui auront entendu dire que ….celles qui auront lu sur un forum …celle qui a un véto qui est contre .. celui là dont le véto préconise des talons hauts et des fers comme çi ou comme ça…
Ceux qui n’ont jamais eu une râpe ou une triçoise entre les mains seront les plus redoutables !
Ils ont vu des photos & entendu dire que le copain d’écurie du voisin a fait une expérience analogue qui a rendu le cheval raide boiteux et que eux auraient fait ainsi …mettre un cheval ainsi c’est le faire soufftrir inutilement..ce n’est pas récupérable…etc…

Ils sont nombreux car l’approche ‘pieds nus’ est innovante en France bien qu’elle concerne déjà beaucoup de chevaux ; elle est très pratiquée en Allemagne grâce aux recherches du
Dr Hildrud STRASSER de l’université de Freiburg en Brisgau et dans les pays anglo saxons.

Et la réactivité des professionnels classiques ne sera pas en reste !
Dans les premières 24 h, la vascularisation des pieds libérés et l’appui des fourchettes engendreront une élévation de température, une augmentation des pulsations cardiaques, des reins chauds - une attitude campée - car très sollicités par le drainage,

D’autres phénomènes inhabituels peuvent également se manifester comme des raideurs, une difficulté ou même le refus de se déplacer, la volonté de rester couché, le refus de nourriture, des suées…alors,
les ‘conseilleurs’ se déchaineront et parleront de fourbure ; dans cette phase de réappropriation ce n’est que de l’hyperthermie voire un épisode de tendinite qu’ils confondent avec des claquages etc….

Alors après la lecture de ce document vous pouvez encore laisser votre cheval ferré !
C’est votre choix, il est parfaitement respectable.

Mais si vous prenez la décision d’aller dans la démarche ‘ pieds nus’ : soyez constant, sûr de vous et confiant dans la méthode car pratiquement tous vos critères de jugement seront remis en cause.
Une fois déferré et paré, même légèrement, sans même avoir à toucher aux soles, le métabolisme du cheval va répondre aux sollicitations naturelles.

Dans les situations saines, la transition s’effectue sans souci,

pour une infime minorité ce sera impressionnant pour vous, réparateur pour lui !

Bob HERMANN
le Break & Sabots Nus
pédicurie équine
mob 06 07 34 18 28
RCS de Versailles
www.sabotsnus.fr

dimanche 8 mars:

petite séance de longe avec l'enrênement pessoa.
Shadé est en caveçon avec l' enrênement branché sur ce dernier.
durant la séance, j'ai pu constater qu'elle avait l'air plutôt détendue malgré le fait d'être enrênée: en effet, elle avait les oreilles pointées vers l'avant, plutôt mobile toujours en quête d'une indication de ma part .
et elle avait surtout la machoire inferieure très relâchée:la lèvre du bas  balottait comme lorsqu'un cheval est au repos, elle machouillait  comme quelque chose (alors qu'elle n'avait pas de mors) et un filet de bave sortait de la commissure des lèvres.
Shadé était relaxe durant son travail en longe.

samedi 7 mars 09:

ce samedi j'ai travailler shadé en liberté dans le rond de longe. comme d'habitude: changement d'allures, arrêt et changement de main.
mais jusqu'à présent je n'arrivais à la faire changer de main que face à la barrière. ou très rarement face à moi, mais c'était plutôt un coup de chance.... 
dans cette séance, j'ai enfin réussi volontairement à la faire tourner face à moi:
toujours avec le même ordre vocal: "chaaaannnge! "
mais je fais attention à mon placement et à l'orientation de mon corps.

Shadé s'arrête sur la piste. je me recule et prends la chabrière dans la main qui est du coté de sa tête. j'essaie alors de me glisser virtuellement entre elle et la cloture avec ma chambrière. l'intension joue beaucoup.
en même temps, je lui indique avec l'autre main la direction que j'aimerais qu'elle prenne.
dès qu'elle tourne la  tête vers l'interieur du rond, j'en profite; je l'encourage de la voix et m'intercalle un peu plus entre elle et la barrière en agitant légèrement la chambrière. dès qu'elle fait signe de bouger je la félicite et la pousse dans la direction voulu.
si elle fait mine de reculer pour tourner vers la barrière, je l'arrête tout de suite , dis "NON" avec une grosse voix. s' il faut, je la remets en avant quelques pas. puis je lui redemande l'action.
j'ai pu faire plusieurs changement de main vers l'interieur, de cette façon.